★★★

Cela fait deux décennies depuis L’amour en fait a réécrit le manuel du film de Noël, principalement en l’épuisant. Si vous vous êtes déjà demandé à quoi ressemblerait une infantilisation du concept d’interconnectivité, le projet de Netflix Ce Noël a la réponse. Le film est la deuxième offre festive de Richard Curtis en autant d’années, après celui de 2023. Génieet bien, ça va. Coloré, inoffensif, légèrement divertissant… choisissez votre adjectif fade et bon sang avec de légers éloges à loisir.

Basé sur le propre livre d’images de Curtis, « That Christmas and Other Stories », le film est l’œuvre de Locksmith Animation, le studio encore en plein essor derrière le film tout aussi anodin de 2021. Ron a mal tourné. Le style maison se rapproche le plus d’un Illumination économique, étant quelque peu en deçà des illustrations plus vivantes de Rebecca Cobb pour le livre, et manquant de l’âme et de l’humanité de Pixar. La tentative de transmettre le temps froid de l’histoire en rendant rouges les joues de la cohorte de jeunes du film a eu, quant à elle, le malheureux effet secondaire de donner à chacun l’impression qu’ils venaient d’être giflés par un parent disciplinaire. Une telle cruauté n’existe pas réellement dans ce monde.

Brian Cox raconte l’histoire, exprimant un seul Père Noël renne lors d’une veille de Noël assiégée par le pire blizzard jamais vu dans le Sud-Est. Le décor est Wellington-on-Sea, une ville balnéaire fictive, probablement nommée d’après le lieu de naissance de Curtis en Nouvelle-Zélande et en cours de déménagement dans sa maison actuelle dans l’East Suffolk. Il y a plus de neige ici qu’on n’en a jamais vu à Southwold, mais cela permet une certaine esthétique de boîte à biscuits que nous devons pardonner à Noël. Un excès de matière blanche fait aussi du film son matériau le plus doux, alors qu’un garçon solitaire et son professeur, plus solitaire, construisent des bonhommes de neige dans la cour d’école. C’est une séquence doucement chargée.

Un autre brin du tissage trouve des sœurs jumelles, l’une coquine, l’autre gentille, mélangées sur la célèbre liste du grand homme, tandis qu’ailleurs, une fille précoce est laissée gérer une nuit de Noël réservée aux enfants lorsque leurs mamans et papas se retrouvent bloqués. la tempête. Il y a des curtisismes partout, de la Nativité de l’école minable, mise à jour de manière moderne et extravagante, à la super-femme mère célibataire abandonnée par son ex absent, et au garçon timide aspirant à l’amour d’une fille tout aussi timide. Rien de tout cela n’est vraiment excitant. Le scénario de Curtis manque d’acuité dans son humour et lutte avec la familiarité. Tout comme la mélodie sombre d’Ed Sheeran tombée à mi-parcours, That Christmas charme et ennuie dans une égale mesure.

Il y a au moins du plaisir à vérifier le nom d’un casting de stars. Fiona Shaw est un moment fort, tout comme le nouveau venu du Nord, Jack Wisniewski, qui incarne le fils d’une énergique Jodie Whittaker. Bill Nighy interprète un vieux gardien de phare, tandis que Katherine Parkinson, Alex Macqueen et Rosie Cavaliero font partie des parents. Tous apportent une excentricité joyeuse, même si le manque de fluidité vocale guinde plutôt le rebond dialogique. C’est peut-être l’inexpérience du réalisateur débutant, Simon Otto, mieux connu pour sa supervision de l’animation dans DreamWorks. Comment dresser votre dragon. Un petit contretemps donc.

Si cette petite taille L’amour en fait ne bénéficiera pas de la même longévité que son ancêtre, il y a suffisamment de gentillesse pour l’ici et maintenant. Pour les très jeunes, il est préférable de le déguster avec du chocolat chaud et une couverture épaisse.

TS