À une époque où les frontières entre les récits de contes de fées classiques et la dark fantasy s’estompent, le roman de Juan Carlos Fresnadillo Demoiselle émerge comme une réflexion poignante sur la force, le sacrifice et la survie. Scénarisé par Dan Mazeau, le film se taille un espace unique dans le domaine du cinéma dark fantasy, agrémenté par un casting exceptionnel comprenant Millie Bobby Brown, Ray Winstone, Nick Robinson, Angela Bassett et Robin Wright. En son cœur, Demoiselle est l’histoire de l’esprit indomptable d’une jeune femme prise entre les dents d’une tradition ancienne et d’un danger surnaturel.

L’intrigue tourne autour d’Elodie, interprétée avec une profondeur et une résilience remarquables par Millie Bobby Brown, une jeune noble qui entre dans un cauchemar voilé comme un honneur. Prête à épouser le prince Henry (Nick Robinson) dans ce qui semble être un rêve devenu réalité, le récit se transforme rapidement en une sombre histoire lorsqu’elle apprend que son destin n’est pas celui d’une princesse mais celui d’un pion sacrificiel. Le film est une montagne russe d’émotions, ancrée dans la performance de Brown, qui résume à la fois la vulnérabilité et le courage d’Elodie. Sa transformation d’une jeune fille protégée en une formidable survivante est au cœur du film, gagnant l’empathie et l’admiration du public à chaque tour de l’intrigue.

La mise en scène de Fresnadillo veille à ce que le rythme narratif garde le public en haleine. Il mélange magistralement les moments de tranquillité avec la pure terreur. Le talent du réalisateur pour créer une tension atmosphérique est palpable. Cela donne vie aux éléments anciens et mystiques de l’histoire d’une manière obsédante. Le décor de la grotte du dragon, où se déroule une partie importante de l’histoire, est rendu avec tant de détails qu’il devient un personnage à part entière, incarnant à la fois la terreur et l’émerveillement de l’inconnu.

Le scénario de Dan Mazeau est serré et bien conçu, offrant de nouvelles variantes du trope conventionnel de la « demoiselle en détresse ». En centrant l’histoire sur l’action et la ruse d’Elodie, Mazeau défie les attentes du public. Il livre un récit à la fois stimulant et stimulant. Les dialogues sont vifs, porteurs de poids et de sagesse, notamment dans les interactions entre Elodie et Lady Bayford, interprétée par Angela Bassett. Bassett apporte une férocité digne à son rôle, fournissant un repoussoir complexe à l’innocence et à la détermination d’Elodie.

Les performances de soutien ajoutent de la richesse au tissu du film, notamment Ray Winstone dans le rôle du menaçant Lord Bayford. Également Nick Robinson, qui insuffle au prince Henry une vulnérabilité nuancée qui transcende l’archétype du prince de conte de fées. L’alchimie entre les acteurs est palpable. Cela élève les enjeux émotionnels et entraîne le public plus profondément dans le monde sinistre mais enchanteur du conte.

La photographie de Larry Fong est un autre point fort. Il capture le contraste saisissant entre l’opulence de la vie noble et la beauté étrange du repaire du dragon. La musique renforce la tension et la profondeur émotionnelle du film.

Malgré ses nombreux atouts, Demoiselle n’est pas sans défauts. Le rythme est inégal, surtout dans le deuxième acte, s’attardant trop sur les scènes troglodytes. Bien que ces moments soient cruciaux pour le développement du personnage, un montage plus serré aurait pu maintenir plus efficacement l’élan de l’histoire. De plus, certains peuvent trouver les thèmes sombres et les séquences intenses du film accablants, bien qu’ils fassent partie intégrante de l’impact du récit.

Demoiselle se démarque comme une exploration d’une beauté sombre de la force face à des épreuves inimaginables. Le film est une entrée convaincante dans le genre dark fantasy avec des performances stellaires, notamment de Millie Bobby Brown. Il résonne profondément avec son récit stimulant, son développement riche en personnages et ses visuels saisissants.

  • Agissant – 8/10
  • Cinématographie/Effets visuels – 8/10
  • Intrigue/Scénario – 7/10
  • Cadre/Thème – 7/10
  • Observabilité – 8/10
  • Re-regardabilité – 7/10