Dans le monde des films d’animation de super-héros, DreamWorks Animation s’est imposé comme un formidable concurrent avec des films mêlant à parts égales humour, cœur et héroïsme. Cependant, leur dernière sortie, Megamind contre le Syndicat Doomune suite du film de 2010 Megamind, a du mal à capturer la magie qui a fait de son prédécesseur un classique bien-aimé. Malgré les efforts d’un casting talentueux et une prémisse prometteuse, le film échoue dans plusieurs domaines clés, ce qui en fait un ajout décevant au catalogue DreamWorks.

Réalisé par Eric Fogel, connu pour son travail sur Celebrity Deathmatch, et écrit par Alan Schoolcraft et Brent Simons, l’équipe derrière l’original. Megamind scénario, les attentes étaient grandes pour cette suite. Le film suit Megamind (exprimé par Keith Ferguson), l’ancien méchant devenu héros à la peau bleue et au grand crâne, alors qu’il rassemble une équipe pour empêcher ses anciens coéquipiers maléfiques d’exécuter un plan ignoble visant à lancer Metro City sur la lune. Aux côtés de Megamind, des personnages de retour tels que Roxanne Ritchi (Laura Post) et son acolyte nouvellement renommé Ol’ Chum (Josh Brener), entre autres.

Le mauvais:

L’un des principaux problèmes liés à Megamind contre le Syndicat Doom est la refonte de ses personnages centraux. Bien que Ferguson, Post et Brener soient sans aucun doute talentueux, ils ne parviennent pas à retrouver le charme de la distribution originale. L’interprétation de Megamind par Ferguson, bien que utilisable, n’a pas la nuance et la vulnérabilité que Will Ferrell a apportées au rôle. De même, Roxanne de Post semble moins dynamique que le portrait original de Tina Fey, ce qui rend difficile pour le public d’investir dans la romance centrale. Le passage de Minion à Ol’ Chum, avec l’excuse fragile d’un cessez-le-feu, ressemble plus à un gag bon marché qu’à une évolution significative du personnage.

L’humour du film, qui a fait le premier Megamind populaire, se sent forcé et sans inspiration dans cette suite. Les blagues manquent souvent la cible, s’appuyant fortement sur des punchlines burlesques et prévisibles qui ne parviennent pas à susciter un véritable rire. L’introduction du Doom Syndicate, tout en offrant le potentiel de nouveaux méchants intrigants, aboutit finalement à un récit chargé qui laisse peu de place au développement des personnages. Les membres du Syndicat apparaissent comme des caricatures unidimensionnelles. Il leur manque la profondeur et la relativité qui ont fait des personnages comme Hal/Tighten dans le film original des antagonistes convaincants.

L’intrigue elle-même est un autre domaine où Megamind contre le Syndicat Doom trébuche. Metro City, confronté à la perspective d’être projeté sur la lune, est ambitieux, mais l’exécution semble précipitée et incertaine. Les points clés de l’intrigue sont passés sous silence ou résolus de manière trop commode, privant l’histoire de tension et d’enjeux. Le film tente de jongler avec plusieurs scénarios. Cela inclut les luttes de Megamind contre l’héroïsme, la dynamique de sa nouvelle équipe et les plans du Doom Syndicate. Cela ne parvient à accorder à aucun d’entre eux l’attention qu’il mérite. Il en résulte un récit décousu et insatisfaisant.

Visuellement, le film conserve le style d’animation vibrant et dynamique de son prédécesseur. Malheureusement, même ici, il y a un sentiment d’opportunité manquée. Les séquences d’action, bien que techniquement impressionnantes, manquent de la créativité et de l’inventivité qui auraient pu les distinguer. Le design des nouveaux méchants, malgré le potentiel visuel, semble dérivé et sans inspiration.

Dans l’ensemble:

L’incapacité du film à développer les idées du film original et le développement des personnages est particulièrement décevante. La première Megamind a exploré les complexités de l’héroïsme et de la méchanceté. Il aborde également la recherche d’identité et le pouvoir de rédemption de manière rafraîchissante et nuancée. La suite, en revanche, offre peu de profondeur thématique ou de développement des personnages. Le parcours de Megamind semble stagner et les tentatives de leçons de morale semblent autoritaires et clichées.

Megamind contre le Syndicat Doom est une suite qui peine à trouver sa place. Malgré tous les efforts de sa distribution vocale et de son équipe créative, le film manque de créativité, de narration et de développement des personnages. Cette suite est peut-être divertissante pour un public plus jeune, mais Megamind les passionnés pourraient être déçus. DreamWorks a produit de nombreux trésors animés, mais ce film est insuffisant.

Megamind contre la revue Doom Syndicate

  • Agissant – 5/10
  • Cinématographie/Effets visuels – 3/10
  • Intrigue/Scénario – 3/10
  • Cadre/Thème – 3/10
  • Observabilité – 3/10
  • Re-regardabilité – 1/10