En regardant Mufasa : Le Roi Lionil est presque impossible de ne pas rester assis là et de se demander comment il a été réalisé par Barry Jenkins, le même homme qui a dirigé le film extrêmement captivant, émouvant et émouvant, lauréat du meilleur film. Clair de lune. C’est une gigantesque déception de la part d’un cinéaste que l’on sait exceptionnellement talentueux.
Ce film était sur le point de fournir un regard plus profond et plus significatif sur le personnage légendaire de Mufasa. Cependant, ce qui se déroule est un film discordant et sans vie qui incarne tout ce qui ne va pas dans le cinéma à succès moderne : une dépendance excessive à l’animation photoréaliste, une intrigue alambiquée sans cœur et une tentative flagrante de traire la nostalgie pour un gain monétaire.
Brillance technologique, vide émotionnel :
L’animation photoréaliste, comme on le voit dans le remake de 2019 de Le Roi Lionreste techniquement impressionnant mais émotionnellement inerte. Chaque brin de fourrure, chaque ondulation de l’eau et chaque brin d’herbe est rendu avec des détails minutieux, mais les personnages manquent de l’expressivité nécessaire pour se connecter avec le public. Les rugissements de Mufasa et les intrigues de Scar devraient sembler monumentaux, mais au lieu de cela, ils semblent creux et mécaniques.
L’animation réaliste enlève le charme des films d’animation originaux. Les moments qui devraient évoquer l’émerveillement ou le chagrin semblent stériles, comme s’ils étaient conçus par une équipe plus intéressée par la réussite technologique que par la narration. Les environnements luxuriants et les séquences d’action dynamiques semblent dénués de sens sans personnages dont les émotions résonnent.
Un désordre gonflé et confus :
Le récit tente de jongler avec deux chronologies : l’histoire d’origine de Mufasa et l’histoire post-Simba.Roi Lion la vie de famille. Cette double structure est maladroite, les transitions entre les chronologies semblant forcées. Le dispositif de cadrage de Rafiki racontant l’histoire de Mufasa à la jeune Kiara, bien que parfois humoristique grâce aux interjections de Timon et Pumbaa, sape finalement la gravité de l’histoire de Mufasa.
La partie préquelle – apparemment le cœur du film – est alourdie par une intrigue alambiquée remplie de personnages superflus et de conflits exagérés. L’inclusion des Outsiders et de leur vendetta ajoute une complexité inutile, entraînant le rythme dans une corvée. Le parcours de Mufasa, de paria à leader, devrait être inspirant, mais au lieu de cela, il est enlisé par une durée d’exécution trop longue et des caractérisations superficielles.
Personnages emblématiques réduits à des stéréotypes :
L’un des échecs les plus flagrants du film est son traitement de Mufasa et Taka (Scar). Mufasa, personnage défini par sa sagesse et sa force dans les films originaux, est réduit à un protagoniste fade avec peu de profondeur émotionnelle. Ses luttes et ses triomphes n’ont pas la résonance nécessaire pour élever son parcours.
La transformation de Taka en Scar – un arc potentiellement fascinant – est gérée avec toute la subtilité d’un marteau. Sa jalousie envers Mufasa est simpliste et caricaturale, et la décision de le faire s’allier avec les Outsiders semble artificielle. Cela prive le personnage de la complexité qui a fait de lui un méchant si emblématique.
Les nouveaux personnages, dont les Outsiders et le jeune Rafiki, sont oubliables et ne parviennent pas à laisser une impression durable. Même les personnages de retour bien-aimés comme Timon, Pumbaa et Rafiki sont relégués à un simple soulagement comique, leur charme diminué par des dialogues faibles et des gags galvaudés.
Une bande-son discordante et oubliable :
Pour un Roi Lion film, la musique doit être une pièce maîtresse. Malheureusement, Moufasa offre une bande-son qui n’est ni mémorable ni cohérente. Les chansons originales semblent génériques et le manque de poids émotionnel dans leur prestation les rend faciles à oublier. L’inclusion de Beyoncé et Blue Ivy Carter aurait pu être un moment fort, mais leurs contributions sont éclipsées par une composition de chansons sans inspiration.
La musique du film, bien que techniquement compétente, manque de toute sorte de grandeur et de cœur. Les séquences musicales semblent intégrées au récit, ne parvenant pas à capturer la magie des compositions intemporelles d’Elton John et Tim Rice du classique de 1994.
Un effort malavisé de Barry Jenkins :
Barry Jenkins, connu pour ses films riches en émotions comme Clair de lunesemble mal adapté à ce matériau. Bien que sa mise en scène fasse parfois allusion à des thèmes plus profonds – la fraternité, le pardon et le leadership – elle est enfouie sous des couches d’intrigues secondaires inutiles et un manque de cohérence tonale. Les tentatives de Jenkins d’insuffler de la gravité dans une histoire qui exige une approche plus fantaisiste aboutissent à un film qui semble important et sans joie.
La machine nostalgique de Disney :
À la base, Mufasa : Le Roi Lion illustre la dépendance excessive de Disney à l’égard du contenu axé sur la nostalgie. L’insistance du studio à revisiter ses classiques d’animation avec des remakes et des préquelles photoréalistes a abouti à des films visuellement impressionnants mais émotionnellement creux. Au lieu d’innover ou de créer de nouvelles histoires, Disney continue de reconditionner d’anciennes idées, offrant des rendements décroissants à chaque tranche.
L’incapacité de ce film à capturer la magie de ses prédécesseurs nous rappelle brutalement que les réalisations techniques ne peuvent pas remplacer une narration forte et un véritable engagement émotionnel.
Dans l’ensemble:
Mufasa : Le Roi Lion est un faux pas sans âme et gonflé qui gaspille le potentiel de son casting talentueux, de son réalisateur et de ses sources bien-aimées. C’est un film qui essaie d’en faire trop mais qui accomplit si peu, offrant une expérience fastidieuse et émotionnellement stérile qui manque du cœur et de l’âme de ses prédécesseurs animés.
Pour le public détenant l’original Roi Lion près de leur cœur, Moufasa n’est pas seulement une déception, c’est une trahison pure et simple de ce qui rendait la franchise spéciale. L’obsession de Disney pour le photoréalisme et les franchises sans fin a abouti à un film qu’il vaut mieux ne pas voir.
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Agissant – 3/10
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Cinématographie/Effets visuels – 1/10
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Intrigue/Scénario – 1/10
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Cadre/Thème – 1/10
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Observabilité – 1/10
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Re-regardabilité – 1/10
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