L’écriture et l’édition ne sont pas des étapes distinctes. Toby Wagstaffcinéaste et écrivain, les considère comme deux parties d’un même voyage. L’écriture crée le modèle d’une histoire cinématographique, mais le montage détermine la manière dont le spectateur la vit et la comprend en fin de compte. Pour Toby, les deux étapes sont intrinsèquement liées. Il explique que tandis que l’écriture assemble les éléments de l’histoire sous forme de mots sur une page, le montage reconstruit ces mêmes éléments à partir de zéro sous forme d’images, de sons et de séquences.

Écrire, c’est construire les fondations

L’écriture est le point de départ de toute histoire, c’est le grand saut entre « rien » et « quelque chose ». Le scénario présente les événements et la structure de l’histoire et présente les personnages. Il établit qui, quoi, où et quand. Mais Toby dit que le scénario en lui-même n’est jamais parfait. Les scénaristes le révisent plusieurs fois pour s’assurer que l’histoire fonctionne, mais même dans ce cas, la dernière ébauche du scénario n’est en réalité que la première ébauche du scénario. film.

L’édition donne vie à l’écriture

Une fois le tournage du film commencé, le processus de montage commence. Selon Toby, le montage n’est pas seulement un assemblage de plans qui reflètent exactement les pages du scénario, c’est une recréation complète de l’histoire dans son niveau le plus profond. Les monteurs feront toujours de nouvelles découvertes au cours du montage des images brutes, car ils travaillent avec le produit combiné d’acteurs, de réalisateurs, de concepteurs d’éclairage, de costumiers, d’accessoires et de preneurs de son, ce qui ne pouvait être prédit à distance par un écrivain seul devant un ordinateur portable. Toby dit que le montage donne vie à une histoire de la même manière qu’un ingénieur transforme les schémas d’un architecte en un bâtiment pouvant être habité.

Structurer l’histoire

L’une des tâches les plus importantes d’un rédacteur est de s’assurer que l’histoire est à la fois claire et efficace. Toby explique que les monteurs doivent réfléchir à la manière dont chaque scène s’intègre dans un tableau plus large et à la manière dont les images et les performances communiquent les objectifs de l’écrivain. Parfois, une scène se lit bien sur la page, mais n’aide pas l’histoire. Parfois, ce qui devait être une ligne de dialogue sur papier peut être dit par un regard ou un geste à l’écran. Les monteurs peuvent couper ou réorganiser des plans pour clarifier une séquence, ou même pour leur donner une signification totalement différente.

Affiner les personnages grâce à la performance

Le montage ne consiste pas seulement à raconter une histoire. Il s’agit aussi de façonner les personnages. Toby pense que les monteurs jouent un rôle important dans le choix des moments déterminants de la performance d’un acteur. Les acteurs donnent de nombreuses versions différentes d’une même scène. Chaque prise peut montrer une facette légèrement différente du personnage. Le montage doit pouvoir influencer considérablement la façon dont le public réagit lorsque le même acteur lit les mêmes lignes, de manière à donner de nouvelles couches de sens au personnage sur la page.

Collaboration entre écrivains et éditeurs

Toby pense que dans des circonstances idéales, les scénaristes et les monteurs peuvent travailler en étroite collaboration pour peaufiner le film fini. L’écrivain connaît l’essentiel de l’histoire mieux que quiconque, et le monteur voit comment l’histoire bouge et respire à l’écran. Ensemble, ils peuvent amener le film à sa meilleure incarnation possible. Tout comme un architecte et un constructeur peuvent modifier la conception d’une maison une fois qu’ils peuvent commencer à ressentir réellement l’espace, un écrivain et un éditeur peuvent collaborer pour présenter au public la meilleure version d’une idée.

Le montage final

Pour Toby Wagstaffle montage final d’un film est le résultat d’une écriture et d’un montage conjoints. Le scénario fournit le plan et le montage le met au monde. Les deux étapes consistent à raconter la meilleure histoire possible. L’écriture utilise des mots et le montage utilise des images et du son. Mais les deux font partie du même processus créatif. L’approche de Toby nous rappelle qu’un grand film n’est pas le fruit du hasard. Cela demande un travail minutieux à chaque étape, depuis les premières notes du scénario jusqu’au montage final.