Peu d’expériences dans la vie provoquent le genre de perplexité ahurissante semblable à celle de regarder Dieux des profondeurs, la dernière aventure de science-fiction de Charlie Steeds. Malgré son potentiel en termes de visuels attrayants et d’histoire convaincante, cette mésaventure sous-marine ne parvient malheureusement pas à impressionner sur tous les fronts. Le mauvais: Le scénario met en scène une équipe de sous-marins en haute mer qui découvre un royaume mystique au cœur de l’océan, réveillant de leur sommeil une ancienne race d’entités. C’est une prémisse intrigante, qui rappelle des œuvres comme celle de Jules Verne. 20 000 lieues sous les mers ou encore le blockbuster de James Cameron Les abysses. Cependant, Dieux des profondeurs ressemble plus à une tragi-comédie, noyée dans un abîme d’intrigues clichées, de performances plates et d’effets spéciaux ternes. Derek Nelson incarne le capitaine impassible, Jim Peters, avec toute la conviction d’un enseignant suppléant du lundi matin. Ses interactions avec les membres de l’équipe semblent robotiques, manquant d’alchimie authentique. On aspire au capitaine Nemo mais on reçoit à la place un commandant de navire insatisfaisant et sans profondeur. Makenna Guyler, dans le rôle de la volontaire Christine Harris, tente de donner un semblant de vie au film, pour ensuite patauger dans l’obscurité d’un scénario épouvantable. Guyler semble essayer de sauver le film en affichant occasionnellement des accès d’émotions authentiques. Malheureusement, ce ne sont que des gouttes dans un océan de scènes fastidieuses. Hank O’Connell de Rory Wilton ressemble à un archétype dépassé d’une époque oubliée, manquant de développement et restant douloureusement statique tout au long. Kane Surry et David Lenik incarnent respectivement Joe Meeker et Cameron, dans des performances tout aussi peu inspirantes, faisant peu pour offrir des moments mémorables ou un développement solide du personnage. Lenik, en particulier, ne semble présenter aucune différence de comportement perceptible par rapport au personnage qu’il a incarné lors de sa précédente collaboration avec Steeds. Plus mauvais Techniquement, le film donne l’impression d’avoir été confiné dans une chambre à pression en mer. Il y a un manque palpable de sophistication visuelle, quelque chose de crucial pour tout film misant sur un monde fantastique et perdu. Le monde submergé promis ne se matérialise jamais de manière convaincante, ce qui rend l’intrigue globale insignifiante. Et où sont la richesse, la grandeur d’un écosystème extraterrestre qu’une civilisation avancée aurait pu développer ? La conception sonore est également remarquablement décevante. Le son interfère souvent avec l’action plutôt que de créer une ambiance glaciale, solitaire et perfide en haute mer. Dans son rythme, Dieux des profondeurs reflète le désespoir d’être abandonné dans un abîme. Les moments qui devraient offrir des tensions se transforment souvent en une routine morne. Cela est en outre entravé par des dialogues qui traînent trop longtemps ou qui font une apparition trop brève. Dieux des profondeursLa mauvaise exécution de pratiquement tous les niveaux fait que le spectateur recherche une histoire récupérable. Ce qui devrait être un voyage passionnant vers un royaume sous-marin inconnu échoue rapidement. Dans l’ensemble: Dieux des profondeurs déçoit massivement. On aurait pu s’attendre à ce que Steeds l’oriente vers des révélations passionnantes et des émerveillements étranges. Steeds perd de vue le rivage et trébuche à travers un rythme fastidieux, des éléments d’intrigue conventionnels et des dialogues clichés. Les derniers titres apportaient une sensation de soulagement, comme au sortir d’un long voyage en haute mer. Malheureusement, Dieux des profondeurs ne possède pas de joyaux bioluminescents comme ceux que l’on trouve dans nos océans. La plus grande déception réside dans le potentiel sous-utilisé. Il y avait ici un océan de possibilités. Gods of the Deep Review : tomber au plus profond de l’abîme de la déception Agissant – 4/10 Cinématographie/Effets visuels – 3/10 Intrigue/Scénario – 2/10 Cadre/Thème – 3/10 Observabilité – 3/10 Re-regardabilité – 1/10