Aardman Animations décroche une nouvelle fois l’or avec Wallace & Gromit : Vengeance la plupart des oiseauxune aventure joyeuse et nostalgique qui réintroduit le duo dynamique tout en y intégrant suffisamment de nouveaux éléments pour garder les choses fraîches. Réalisé par Nick Park et Merlin Crossingham, le sixième volet – et deuxième long métrage – ramène l’adorable inventeur Wallace, son fidèle compagnon Gromit et l’un des adversaires les plus rusés de la série, Feathers McGraw. Avec son humour vif, ses visuels complexes et ses thèmes réconfortants, le film fait de Wallace & Gromit des icônes durables de l’animation britannique. Nostalgique mais frais : Revenir dans le monde de Wallace & Gromit, c’est comme enfiler son pull en laine préféré. Les personnages, l’humour et le talent artistique du stop-motion restent toujours aussi charmants. Les fans des courts métrages originaux seront ravis des rappels à Le mauvais pantalon (1993), tandis que les nouveaux arrivants peuvent apprécier le film comme une aventure autonome. Feathers McGraw, le pingouin intrigant de Le mauvais pantalonfait un retour triomphal et sinistre, prouvant qu’il est toujours aussi rusé. Pourtant, sa réapparition est bien plus qu’un simple service aux fans ; il s’inscrit parfaitement dans une intrigue qui équilibre la familiarité avec l’innovation. Un conte fantaisiste avec une résonance moderne : L’histoire, écrite avec esprit et précision, aborde les thèmes de la technologie et de son empiètement sur les connexions humaines (et canines). L’invention par Wallace du Norbot, un nain de jardin robotique, illustre sa dépendance excessive aux gadgets, un thème qui résonne dans le monde saturé de technologie d’aujourd’hui. Gromit, toujours la voix silencieuse mais expressive de la raison, se retrouve marginalisé, conduisant à des moments de profondeur émotionnelle calme au milieu du chaos. Le rythme du film est rapide, avec juste assez de temps pour les personnages avant de plonger dans l’action. La réintroduction de personnages comme l’inspecteur en chef bourru Albert Mackintosh (exprimé par Peter Kay) et l’enthousiaste PC Mukherjee (Lauren Patel) ajoute une dynamique rafraîchissante. Les instincts aiguisés et la détermination de Mukherjee en font un ajout remarquable, et sa chimie avec le duo laisse présager des possibilités passionnantes pour de futures aventures. Animation : Un travail d’amour : Le savoir-faire méticuleux d’Aardman brille dans chaque cadre. L’animation en stop-motion conserve sa sensation artisanale, avec des textures si tangibles que vous pouvez presque sentir le fromage. Norbot, le gnome robotique, est une merveille de design, mêlant maladresse comique et agilité surprenante. Les pitreries des gnomes, en particulier lors de la vague de vols à l’échelle de la ville, constituent une véritable leçon de comédie visuelle. Les décors sont tout aussi impressionnants, allant du chaos douillet de la maison de Wallace et Gromit à la grandeur du musée de la ville et à l’intrigue sombre du zoo. La poursuite culminante du film à travers les canaux et les aqueducs est un moment fort visuel et narratif, mettant en valeur la capacité d’Aardman à combiner suspense et humour en parfaite harmonie. Distribution vocale : un ensemble parfait : Ben Whitehead continue d’incarner Wallace avec chaleur et fantaisie, capturant l’enthousiasme sans limites et l’inconscience occasionnelle de l’inventeur. Peter Kay apporte un délicieux mélange de bourru et d’humour à l’inspecteur en chef Mackintosh, tandis que Lauren Patel insuffle à PC Mukherjee énergie et détermination. Norbot de Reece Shearsmith est une révélation comique, offrant un mélange d’humour pince-sans-rire et de cœur inattendu. Onya Doorstep de Diane Morgan est une voleuse de scène, son esprit sec ajoutant une autre couche à l’humour du film. Humour et coeur : Comme pour tout Wallace et Gromit films, l’humour est un délicieux mélange de burlesques, de jeux de mots et de subtils gags visuels. L’attitude glaciale de Feathers McGraw juxtaposée à la loyauté maladroite des gnomes crée d’innombrables moments de rire aux éclats. Le film fait également des clins d’œil intelligents au cinéma classique et à la culture britannique, récompensant les spectateurs aux yeux d’aigle. Mais derrière l’humour se cache un véritable cœur. La relation évolutive entre Wallace, Gromit et Norbot ajoute un poids émotionnel, aboutissant à une résolution poignante qui met l’accent sur l’importance de la camaraderie et du contact humain (ou canin). Petits soucis : S’il y a un défaut dans Vengeance la plupart des oiseauxc’est la prévisibilité occasionnelle de ses rythmes d’intrigue. Les fans de longue date peuvent s’attendre à certains rebondissements, et même si le charme du film l’emporte sur ce problème, quelques surprises supplémentaires auraient pu rehausser davantage l’expérience. De plus, le temps d’exécution semble légèrement étiré, avec quelques séquences qui durent plus longtemps que nécessaire. Dans l’ensemble: Wallace & Gromit : Vengeance la plupart des oiseaux est un retour triomphal à la forme, mêlant le charme intemporel du duo à une histoire à la fois nostalgique et contemporaine. Le savoir-faire caractéristique d’Aardman, une distribution vocale exceptionnelle et un scénario débordant d’humour et de cœur en font un régal incontournable pour les fans, anciens et nouveaux. Que vous soyez un passionné de longue date de la série ou que vous la découvriez pour la première fois, cette histoire à plumes de vengeance et d’amitié vous laissera forcément sourire comme Wallace devant un coin de Wensleydale. Agissant – 8/10 Cinématographie/Effets visuels – 9/10 Intrigue/Scénario – 7,5/10 Cadre/Thème – 7/10 Observabilité – 8/10 Re-regardabilité – 7/10 Avis d’utilisateur 0 (0 voix)